Présentation
Qu’implique le choix d’écrire en français lorsque le français est une langue seconde, apprise dans une démarche individuelle à un âge relativement avancé ? S’agit-il d’une simple «conversion» à un centre politique et littéraire prestigieux et à sa tradition littéraire, ou bien d’une pratique littéraire hybride qui perturbe les liens supposés nécessaires entre langue, littérature et nation ?
Cet ouvrage est une étude synthétique de la francophonie translingue, de l’ensemble des œuvres d’écrivains pour lesquels le français est une langue seconde apprise tardivement et par une démarche individuelle, en l’absence d’une communauté linguistique d’origine partiellement ou totalement francophone. Ces œuvres sont envisagées à l’intérieur de la problématique des littératures francophones entendues comme des littératures de l’entre-deux et issues du contact linguistique ou culturel. Sont étudiées vingt-cinq auteurs ayant publié en français entre la fin des années quatre-vingt et aujourd’hui, parmi lesquels Vassilis Alexakis, Ying Chen, Nancy Huston, Agota Kristof, Milan Kundera.
Sommaire
Lien vers la Table des matières
- Translinguisme et littératures francophones
- La francophonie translingue comme discours
- Imaginaires des langues
- Imaginaires de la traduction
- Le récit francophone translingue
Biographie de l’autrice
Sara De Balsi est agrégée d’italien, docteure en littérature française et comparée et chercheuse associée à l’UMR Héritages : Cultures/s, Patrimoine/s, Création/s (CY Cergy Paris Université). Elle consacre ses recherches au plurilinguisme littéraire en français et en italien. Elle a publié Agota Kristof, écrivaine translingue (Presses universitaires de Vincennes, 2019).